Saint-Exupéry entre ciel et mer

Il y avait, samedi 13 mai, 400 personnes inscrites pour écouter la conférence de Luc Vanrell sur la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry.

Après les propos introductifs de Monsieur Sylvain Souvestre, maire des 10ème et 11ème arrondissements, et du Grand Maître de la Grande Loge de France, Thierry Zaveroni, le conférencier nous a fait partager douze ans de recherches, de la découverte de la gourmette d’Antoine de Saint-Exupéry, en 1998, au témoignage du pilote qui a abattu son avion, en 2010. Une enquête à partir de deux épaves d’avions au large des calanques marseillaises, un Messerschmitt et un Lightning.

Nous avons croisé un véritable prince allemand, qui pilotait le premier, et l’auteur du « Petit prince », qui pilotait le second. Nous avons croisé des militaires des deux camps, qui avaient le sens de l’honneur, nous avons voyagé des usines Skoda en Tchéquie jusqu’en Californie, en passant par l’Allemagne, bien sûr, et le Brésil. Nous avons vu un prince allemand, frère du premier pilote, un médecin français, piètre archéologue, des spécialistes de l’aviation, des spécialistes des archives, et même, au détour d’un épisode, des mediums employés par la CIA.

Nous avons entendu une histoire vraie, qui nous a montré que, au-delà des conflits armés, il a existé et il existe encore, sur la « Terre des Hommes », des gens d’honneur et de bonne volonté.

La conférence a été entrecoupée de morceaux joués par Franck Ciup sur le piano de Jacqueline Pagnol, qui est maintenant dans le premier château des «Souvenirs d’enfance» du grand Marcel.

Et, à l’issue de la conférence, Luc Vanrell a dédicacé l’ouvrage dont il est l’un des co-auteurs.

Saint-Exupéry, entre ciel et mer
Conférence publique le 13 mai

De longues années de recherche ont permis de lever le voile sur ce mystère.

Après quelques rappels sur la vie d’Antoine, les circonstances et les connaissances à propos de cette funeste mission seront étudiées jusqu’à l’incroyable découverte en mer d’une gourmette en argent.

Ce bijou sera le déclencheur d’une longue enquête qui conduira jusqu’à Horst Rippert qui avouera avoir abattu un Lightning, là même où repose celui d’Antoine de Saint-Exupéry. Ces recherches apportent enfin la preuve qu’il a été abattu par la chasse allemande. Une rencontre historique, longtemps tenue secrète, entre François d’Agay, son neveu et filleul et son plus proche parent vivant, et, Horst Rippert, le vétéran de la Luftwaffe responsable de sa mort, a eu lieu en février 2010.

Mais la piste de ces recherches va en croiser d’autres. Ainsi, on découvre comment un jeune prince allemand, disparu au combat à Marseille, au même endroit que Saint-Exupéry, a pu être retrouvé et rendu à sa famille dans le Münsterland alors que sa dépouille reposait en Californie. Le destin d’Henri Ray, jeune frère d’armes d’Antoine, disparu en mars 1944, est également élucidé, Henri repose auprès de lui. Et finalement, les secours en mer de la Luftwaffe ont-ils recueilli Saint-Ex vivant ?

Le résultat de ces recherches replace Antoine de Saint-Exupéry dans son juste rôle de héros national, mort pour la France, la liberté et son engagement humaniste. Ainsi, au-delà du cliché du Petit Prince, on découvre la personnalité complexe d’un homme engagé, partagé entre action et réflexion, dans un rôle où l’ultime nourriture des héros reste l’aventure.

« Je finirai en croix dans la Méditerranée » 

 Antoine de Saint-Exupéry 1944


Le conférencier

A l’âge de cinq ans, Luc Vanrell est initié à la plongée par son père, pionnier de l’archéologie et de l’exploration sous-marine. A six ans il découvre une épave antique dans le sud de la Sardaigne, à dix une grotte sépulcrale préhistorique dans le massif de Marseilleveyre. Ces découvertes marqueront le début d’une passion qui ne faillira jamais.Épris par la mer et les calanques marseillaises, il en explore depuis cinquante ans tous les recoins. Inventeur de nombreuses épaves antiques et contemporaines, il est surtout connu pour ses recherches concernant le mystère de la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry, qui lui ont valu d’être nommé par la Ville de Marseille coordonnateur des commémorations navales, aériennes et terrestres du 31 juillet 2009.

Photographe, scaphandrier professionnel, spécialisé dans les travaux en milieu d’accès difficiles, il participe à travers le monde à différentes missions archéologiques et écologiques, ainsi qu’à des tournages cinéma et télévision. Son cursus de plongeur scientifique est intimement lié, depuis 1994, à la grotte Cosquer dont il assume toutes les interventions depuis 1995 et dont il fut le responsable scientifique de 2001à 2021.Luc Vanrell est un homme de communication intarissable sur ses découvertes.


Accueil à partir de 15h 30’, clôture des émargements à 16h50.

Parking gratuit, bar, Comptoir du livre.

Château Saint-Antoine, 10 boulevard Jules Sebastianelli 13011 Marseille.

Deux conférences publiques de grande qualité

Conférence publique sur les Esséniens

La Respectable Loge n°1 « Saint Jean d’Écosse », a organisé le 11 février une conférence intitulée : « A la recherche des Esséniens ». Dans un Grand Temple rempli à bloc, nous avons eu la chance et le plaisir d’écouter Katell Berthelot, directrice de recherche au CNRS et spécialiste du judaïsme ancien (-II à +II siècle), nous parler de cette secte si méconnue du judaïsme qui exista entre le IIème siècle avant notre ère et jusqu’aux années 70 de celui-ci.

Partant des données mentionnées par les historiens romains du premier siècle (Flavius Josèphe et Pline l’ancien ainsi que Philon d’Alexandrie) et allant jusqu’aux dernières découvertes et développements autour des manuscrits de Qumran, Katell Berthelot nous a présenté les origines et les développements de ce mouvement particulier, ainsi que la vie, les coutumes et les croyances tout aussi particulières du quotidien de ses membres. Certains de leurs enseignements (combat des fils de la lumière contre les fils des ténèbres) ainsi que certaines pratiques (angélologie, divination et astrologie) ont souvent donné un caractère ésotérique aux Esséniens. Et des liens ont été souvent établis avec Jésus notamment mais aussi avec d’autres mouvements ésotériques dans l’histoire. La conférencière a répondu à chacune des questions posées, notamment en ce qui concernent ces liens supposés, avec clarté et savoir. Le public très nombreux a apprécié le langage savant mais compréhensible de la conférencière ainsi que ses réponses claires et précises qui dénotent une vaste connaissance du sujet.


Le cerveau connecté

Samedi 11 mars à 17h00, plus de 400 personnes se sont réunies pour écouter le conférencier Olivier Oullier, spécialiste mondial en neurosciences, entrepreneur et DJ de renom. Conférence en avant-première de la semaine du cerveau qui se déroule sur tout le territoire et au-delà.

La notion d’intelligence, tout autant que les méthodes développées au cours de l’histoire des sciences pour la mesurer, faisait débat avant même l’avènement de l’Intelligence Artificielle comme commodité pour toute personne possédant un téléphone mobile. Les êtres humains, auto-proclamés espèce la plus intelligence sur Terre, n’en détruisent pas moins leur habitat et les ressources qui permettent leur survie. Pouvoir explorer, mesurer et mieux comprendre l’activité du cerveau humain nous offre une fenêtre inédite sur notre fonctionnement cognitif et affectif, sur toutes nos géniales fulgurances tout autant que ces contradictions qui font de nous des êtres complexes. L’intelligence artificielle combinée aux neurosciences soulève plus de questions qu’elle ne procure de réponses notamment grâce à un éclairage nouveau que cette combinaison procure sur le rôle clef des facteurs contextuels et environnementaux, de nos expériences, de notre histoire (individuelle comme collective) sur notre personnalité, nos décisions et nos comportements. Pour paraphraser un célèbre compositeur “Plus la technologie avance, plus la main du musicien est importante”. A nous de respecter un cadre éthique, légal et moral pour que l’intelligence artificielle combinée aux neurosciences serve l’espèce humaine au mieux.

Après un propos du T∴R∴G∴M∴ de la G∴L∴D∴F∴, Thierry Zaveroni, le conférencier a pu faire voler un drone dans la salle humide, lors des agapes, avec un casque simplement posé sur la tête d’un jeune participant, qui après concentration a pu faire décoller le drone par sa simple pensée.

Nous ne pouvons qu’attendre avec impatience la prochaine semaine nationale du cerveau de 2024, pour écouter à nouveau cet orateur.


Le cerveau connecté
conférence de Monsieur Olivier Oullier

Saint Jean d’Écosse vous invite à une conférence publique gratuite,
dans le cadre de la “Semaine du cerveau”,
en partenariat avec
La semaine du cerveau” et “Cerveau point comm

Samedi 11 mars 2023 à 17 heures
au château Saint-Antoine

Un cerveau isolé ne sert à rien. Si vous mettez un cerveau sur une table rien ne va se passer. Pour devenir utile, le cerveau doit être connecté. Connecté aux autres organes de notre corps afin d’orchestrer notre vie biologique. Connecté, grâce à nos sens, aux environnements sociaux, économiques, familiaux et digitaux dans lesquels nous évoluons et qui sont partie prenante de chaque seconde de nos vies. Mais aussi connecté à notre passé, à notre présent, et à notre futur. C’est grâce à toutes ces connexions et aux échanges d’informations qu’elles permettent que le cerveau est aussi utile que complexe et fascinant.

Nous débattrons des questions philosophiques et éthiques liées au cerveau que soulèvent les dernières avancées scientifiques, technologiques et en intelligence artificielle. Tout autant que des problèmes posés par ceux qui prétendent nous aider à comprendre la société, trouver le bonheur au travail, la paix intérieure ou régler nos problèmes de santé mentale sans jamais mesurer l’activité du cerveau. Qui accepterait des solutions à des problèmes cardio-vasculaires basées uniquement sur des questionnaires, sans aucune mesure du fonctionnement du cœur? Alors pourquoi l’accepte-t-on pour le cerveau et, par là même, lui manquons-nous autant de respect?

Ne pas respecter le cerveau, les sciences, la médecine n’est pas éthique, mais surtout c’est ne pas respecter l’humain. Grâce aux neurosciences, aux neurotechnologies et à l’intelligence artificielle, nous pouvons désormais enregistrer l’activité du cerveau à peu près partout, contrôler des objets connectés uniquement “par la pensée”, mais aussi permettre aux machines de nous ressentir pour mieux nous aider.

Bien que les neurosciences soient loin d’apporter toutes les réponses, dans cette conférence ludique ponctuée d’expériences et de démonstrations en direct, vous découvrirez pourquoi mesurer et analyser l’activité du cerveau dans et hors des laboratoires de recherche bénéficie à nos vies personnelles comme professionnelles. 

Olivier Oullier est neuroscientifique, entrepreneur et investisseur en neurotechnologies. Il est le cofondateur d’Inclusive Brains, une société française qui développe une nouvelle génération d’interfaces cerveau-machine qui ont en leur cœur un jumeau numérique du cerveau. Auparavant, il a été président d’Emotiv, société californienne n°1 mondiale des solutions portables pour enregistrer l’activité du cerveau, membre du comité exécutif et directeur de la stratégie en santé et système de soins du Forum économique mondial et a dirigé le programme “Neurosciences et politiques publiques” au Centre d’analyse stratégique du Premier ministre. Il est professeur (en disponibilité) à Aix-Marseille université et a également enseigné à l’université d’Oxford et de Genève.

Accueil à partir de 15 heures, clôture des émargements à 16h50.
Parking gratuit dans la limite des places disponibles, bar, Comptoir du livre.
Château Saint-Antoine, 10 boulevard Jules Sebastianelli 13011 Marseille

L’accès à la conférence est gratuit, mais l’inscription préalable est obligatoire. 
En vous inscrivant pour la conférence, vous pouvez, si vous le désirez, vous inscrire au repas qui suivra.

Le formulaire d’inscription sur Helloasso est également ci-dessous.

A la recherche des Esséniens, un courant méconnu du judaïsme antique

Les inscriptions sont closes, la capacité de la salle étant atteinte.

Saint Jean d’Écosse a le plaisir de vous inviter à une conférence publique, ouverte à tous

A la recherche des Esséniens,
un courant méconnu du judaïsme antique

Samedi 11 février 2023 à 17 heures
au château Saint-Antoine

La conférencière, Katell Berthelot, est historienne des religions, spécialisée dans le judaïsme ancien et l’approche comparatiste des trois monothéismes.
Elle est Directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique.

Elle a écrit plusieurs ouvrages: 
– Philanthrôpia judaica: Le débat autour de la « misanthropie » des lois juives dans l’Antiquité, Leyde-Boston, Brill, 2003
– L’«humanité de l’autre homme» dans la pensée juive ancienne, Leyde-Boston, Brill, 2004
– Le monothéisme peut-il être humaniste?, Paris, Fayard, coll. «Bibliothèque de Culture Religieuse», 2006
Jews and Their Roman Rivals: Pagan Rome’s Challenge to Israel, Princeton University Press, 2021

Au XIXe siècle, Ernest Renan parlait du christianisme comme d’«un essénisme qui avait réussi». Il faisait référence à un courant très particulier du judaïsme antique, les Esséniens, connus alors uniquement par les témoignages indirects d’auteurs juifs, chrétiens et romains de l’Antiquité. Mais la pensée et les pratiques des Esséniens restaient largement mystérieuses. Depuis 1947, la découverte de manuscrits juifs anciens dans des grottes situées autour du site de Qumrân, sur la rive occidentale de la mer Morte, nous a donné accès aux écrits des Esséniens eux-mêmes et nous permet de mieux comprendre la vision du monde de ce groupe atypique, organisé en communautés pratiquant la mise en commun des biens, et qui attendait avec ferveur la fin des temps et l’instauration du royaume de Dieu sur terre.

Accueil à partir de 15 heures, clôture des émargements à 16h50.
Parking gratuit, bar, Comptoir du livre.
Château Saint-Antoine, 10 boulevard Jules Sebastianelli 13011 Marseille.

Inscription préalable obligatoire sur https://tinyurl.com/20230211Esseniens
en scannant le QR code ci-contre, ou tout simplement ci-dessous.
En vous inscrivant pour la conférence, vous pouvez, si vous le désirez, vous inscrire au repas qui suivra. Le paiement du repas se fait en ligne avec l’inscription.

La grotte Cosquer révélée, une conférence exceptionnelle

Près de 400 personnes étaient venues assister à la conférence de Monsieur Pedro Lima ce samedi 12 novembre.

Tout d’abord, sur les parvis du Grand Temple de la Grande Loge de France, les participants ont pu voir une exposition didactique sur la Grotte Cosquer. Elle restera sur les lieux jusqu’à la fin de l’année.

Commencée sous la voute étoilée, pendant la projection de photos, la première partie de la conférence nous a plongés (c’est le mot qui convient) dans une ambiance extraordinaire.

Pendant plus de deux heures, Pedro Lima, journaliste scientifique et auteur d’un ouvrage sur la grotte, a exposé un panorama de l’art pariétal, puis il nous a raconté l’histoire de la découverte, de l’exploration et de la reconstitution de la grotte Cosquer. A ses côtés, Luc Vanrell, archéologue, plongeur, photographe et explorateur sous-marin, nous a fait partager son expérience de terrain.

Des échanges avec la salle ont porté sur l’archéologie, sur la plongée, bien sûr, mais aussi sur les motivations qui avaient pu pousser ces hommes à créer de telles oeuvres d’art. Bien évidemment, la question de leur signification symbolique a été posée…

A l’issue de la conférence, Thierry Zaveroni, le Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge de France, a remercié le conférencier. En quelques mots, il a fait le lien entre ces hommes qui nous ont précédés, il y a des dizaines de milliers d’années, cherchant à comprendre le monde qui les entourait, et la démarche de la Franc-Maçonnerie d’aujourd’hui.

Et pour finir, Pedro Lima et Luc Vanrell on posé pour la traditionnelle photo avec Thierry Zaveroni et les organisateurs de la manifestation.

L’ouvrage de Pedro Lima «La grotte Cosquer révélée», est paru chez Synops Editions :
https://www.synops-editions.fr/Book_Cosquer.html
Il a remporté le Grand Prix du livre d’archéologie, délivré lors des Rencontres d’Archéologie de la Narbonnaise («RAN»)

Et, devant le succès de la conférence du 12 novembre, Pedro Lima la présentera une seconde fois samedi 3 décembre, toujours au Château Saint-Antoine.